Une arrivée à Pézénas

Profitant de cette douce journée ensoleillée, ce qui est une chose rare en plein mois de janvier, la Dame Denise, aussi connu sous l'appellation peu flatteuse de "Gros Pâté de Pézenas", étaient installée sur son banc preferé et entretenait amoureusement ses pièges à lapins. Un peu de graisse sur les joints (ah non, la graisse, c'est pas ça qui manque par ici), quelques lames tranchantes à aiguiser, des débris de carcasse et des touffes de poils à extraire patiemment... Paradoxalement, cette corvée macabre l'avait mit de bonne humeur. Oula, attention à pas se trancher les doigts au passage!

C'est alors qu'elle fut interrompue par l'annonce d'un nouveau visiteur. Un homme, cette fois? Une gentilhomme, dis-tu Robert? s'exclama-t-elle en s'adressant au garde.
Ben voyons! Si même toi tu n'arrives plus à faire la différence entre les guenons avec qui il fricote et le premier des mendiants qui vient ici faire l'aumône, alors là on peut commencer à s'inquiéter mon vieux Robert. Tu connais ton maître aussi bien que moi, s'il est venu s'installer dans cette saleté de garçonnière, ce n'est pas pour recevoir ces lèche-bottes morveux qu'il se coltine toute la journée, mais bien pour s'encanailler avec des garces de la plus basse espèce. Je sais bien qu'il n'est plus aussi jeune qu'avant, il a peut-être un peu forci aussi, faut pas t'étonner si ses soi-disant conquêtes ne sont plus ce qu'elles étaient.
Allez, grand niais, montre-moi cette vieille chienne que je la fasse déguerpir ou que je l'expédie sur les genoux du Vescoms, on verra ce qu'elle préfère.

Chemin faisant, Denise se remémora les jeunes années du Vescoms. C'est qu'il était plutôt bel homme, fut un temps. Oui, autrefois, elle avait même tenté de le séduire et avait bien failli arriver à ses fins, mais son désir ardent se volatilisa lorsqu'au moment de plonger sa petite main menue (à l'époque) dans les braies du jeune homme, elle tomba sur quelque chose de long, dur et odorant, certes, mais il ne s'agissait en réalité que d'un saucisson d'Auvergne dont Bbred ne se séparait jamais à l'époque. Tu parles d'un tue-l'amour! Avec un tel appétit pour la charcuterie, rien d'étonnant qu'aujourd'hui l'homme ne voit plus ses pieds.

Elle aperçu l'inconnu et le jaugea d'un rapide coup d'oeil, car elle était d'humeur taquine en ce jour. Pas vieux mais pas jeune non plus. Pas moche mais j'ai vu beaucoup mieux. Mouais, ça pourrait se négocier. Un petit sourire défigura son masque d'austérité l'espace d'un instant, car la Dame Denise savait qu'elle avait bien mieux à offrir que toutes les catins du village réunies.

Une visite guidée? En voilà une idée saugrenue mon jeune ami. Qu'est ce que vous vous imaginez? En plein hiver, les arbres fruitiers sont nus, les vignes ressemblent à des vieux squelettes, pas une fleur au bord des sentiers et toutes les catins du village sont cloitrées chez elles à cause du froid! Vous le prenez donc pour une bille, le Vescoms?! Vous pensez donc pas qu'il a mieux à faire que de jouer les guides touristiques?! C'est la meilleure! Attendez un peu que je lui raconte ça: il va se pisser dessus à force de rigoler! Tiens, il va même se briser les côtes et se rouler par terre! Ha!

Elle reprit son souffle et son sérieux par la même occasion.

Le Vescoms est occupé en ce moment. Il a de la compagnie, si vous voyez ce que je veux dire. Si c'est réellement un ami à vous, je ne doute pas qu'il partagera un peu. Personnellement, j'ai vu la tête des traînées qu'il a rameuté ces derniers temps et je ne les recommande pas. Il appelle ça une "Assemblée", y a un peu de tout et de n'importe quoi. Ca me dépasse un peu, ses nouvelles lubies. Enfin, c'est à vous de juger. Robert vas vous accompagner jusqu'à la villa, n'est ce pas Robert?

Que serait un patelin sans son curé? Ou plutôt... euh.... sa curetonne... Non, c'est pas vraiment un mot ça. Ou alors son abbesse. Pas bonne sœur, non, celle-ci est bien trop imbue de sa personne. Denise n'avait guère prêté d'attention à cette petite arriviste, qui se faisait un plaisir de ratisser toutes les richesses du village (et Aristote sait qu'il y en a peu) pour les entasser dans sa petite chapelle, en prenant soin, bien entendu, de les disposer de manière à mettre sa petite personne le plus en valeur possible. Du moins, c'était ce que Denise avait entendu dans le village. Elle n'aimait guère fréquenter ce genre d'endroit, parce que l'encens, ça pique aux nez et après ça reste sur les vêtements.

Ahem...

Alors d'une, je ne vous permet pas de m'appeler ma fille. Je suis assez vieille pour être votre mère et je me contrefiche de ce que vous rabâchez dans votre chapelle. Ici, vous êtes sur mes terres, figurez-vous je vivais déjà ici alors que vous n'étiez encore qu'une lueur d'espoir au fond des yeux de votre paternel. Je suis née dans ce patelin infesté de païens et j'ai bien l'intention d'y crever, si vous n'y voyez pas d'inconvénient! J'ignore où, comment et pourquoi le Vescoms vous a ramassé et je ne tiens pas à la savoir, mais ce que je sais c'est que vous n'êtes pas piscénoise, ma Petite. Alors je vous conseille de remballer vos discours condescendants et d'arrêter de me regarder de haut, autrement je me ferais un malin plaisir de vous faire descendre en brisant les jolies gambettes de votre canasson à grands coups de pied de biche, vous m'entendez?!

De deux, je ne vais pas vous dire comment faire votre métier, quoi que cela puisse être, alors je vous déconseille de me dire comment faire le mien, c'est bien compris? C'est pas l'auberge ici, on laisse pas rentrer n'importe quel poivron ou mendiant, un minimum de précautions s'imposent, vous ne pensez pas? L'image de Pézenas, j'en fais mon affaire, vous en faites donc pas pour ça.

La mégère acariâtre vous salut bien, ma Petite, et l'avenir tâcher de vous en tenir à votre chapelle, sauf dispense du Vescoms. Retournez donc astiquer un peu votre âme, pour qu'elle soit bien reluisante le jour où vous la présenterez devant le Très-Haut, ce qui ne saurait tarder si je vous reprend à trainer par ici.

A défaut d'avoir du répondant, la curetonne avait un bon crochet du droit, il faut avouer. C'est une façon de gagner un argument, c'est sûr. Peut-être est-ce la coutume, là d'où elle vient. Son vaste postérieur avait amorti sa chute, fort heureusement, mais son fierté et sa lèvre en avaient pris un sacré coup. Quoi qu'il en soit, elle esquissa un sourire sournois en regardant le garce s'éloigner: avec un tel tempérament, cela n'a rien d'étonnant qu'elle soit rentrée dans les ordres, pas un homme ici-bas ne voudrait d'elle. Elle essuya un mince filet de sang qui coulait le long de sa mâchoire et cracha au sol, là où quelques instants plus tôt la curetonne se tenait. Ainsi elle avait révélé sa vrai nature, loin, bien loin de l'image de sainte-ni-touche qu'elle revendiquait.
L'hypocrisie avait atteint son paroxysme, aujourd'hui même, ce qui fit sourire Denise.

Elle avait hâte d'entendre ce que le Vescoms aurait à dire lorsqu'il aura vent de cette histoire.

Robert acourru d'un pas pressé...
ô ma pauvre Denise, ma pau've dame

Regardant d'un regard titubant Xello... Pour sûr cette histoire allait faire du bruit.
La Denise ne s'avoue jamais facilement vaincu ...
Il l'aida à se relever, la questionnant si tout allait bien ... c'est que le pauvre bougre ne voulait pas être privé de dîner. La Denise le tenait par la gamelle. Il n'hésita pas à faire excé de zèle.
Ne désirant pas non plus se trouver au beau milieu d'un combat de femme, il s'approcha de Malkav.
Bon bon Môssieur, je vous prie de nous excusez pour cet accueil un peu animé. Je vous prie de bien vouloir me suivre, La Taverne n'est qu'a quelques pas, je suis sur que cette endroit vous sera chaleureux pour combler votre attente, si vous voulez bien me suivre je vous prit


ICIhttps://chateau-pezenas.forumactif.org/taverne-de-pezenas-f5/rp-la-taverne-du-dauphin-braillard-acceuil-t35.htm#144

Apres le sien, celui d'un ami, taliesin avait avec joie accepté cette invitation de participer a la fete.

A premiere vu au loin, il y avait l'air d'avoir une sacré animation. Bof il ne venait cherhcer querelle de toute facon, il venait boire un coup. Taliesin espérait ne pas avoir trop perdu son accent languedocien.

Bonjorn, Je me prenomme taliesin Garanhir, capitaine du comté de toulouse, et grand amis du vicomte. Serait il possible de me dire ou puis je le recontrer ?

Taliesin remercia le garde d'un signe de tete. Il sortit une petite bourse de son sac et la tendis au garde.

Je vous remercie de votre acceuil, et suis sur que vous ferez bon usage de ses quelques écus.

Taliesin s'avanca vers la taverne et l'hotel suivant la direction qu'on lui avait donner