Tournée Générale

par **Enduril** Mar 29 Déc - 0:18

Gonfanons claquant au vent, sabots labourant les chemins et claquant sur les pavés de la via Domitia lorsqu'ils l'avaient empruntés, la troupe battant les couleurs du Languedoc et des Noùmerchat ne passait guère inaperçus. Fort heureusement, les vilains croisés sur la route avaient des jambes solides leur permettant de sauter d'un bond dans le fossé et de n'être pas piétinés par un groupe de destriers de plus ou moins belle apparence. En tête, disparaissant presque sous son caparaçon aux couleurs de l'Ost du Languedoc rehaussé des armes des Noùmerchat qui dissimulait sa barde, un frison noir au caractère volcanique menait la troupe dirigé d'un gantelet de fer par son cavalier.

Chose curieuse, autant le cheval possédait toutes les protections imaginable de l'époque, passant du chanfrein au plastron, puis au flançois pour se terminer par la barde de croupe, autant en comparaison son cavalier semblait peu protégé. Un haubert de mailles, des gantelets, quelques plaques et un camail sous un haume. Les pieds gainés dans de souples bottes de cuir de facture levantine pour l'instant couverte de poussière.

Juste avant de pénétrer dans la ville de leur destination, l'arrêt habituel afin de faire quelque toilette et remettre ordre et propreté dans les tenues. Il était un fait que les troupes ne devaient jamais paraître fatiguées, défraichies ou présenter le moindre signe de ce qui pourrait être pris pour une faiblesse quelconque.

Pas pour autant qu'il faille non plus faire une arrivée discrète. Et c'est à force de cors et de bruits de galopades que le cortège reprend sa route pour s'arrêter devant le château Vicomtal. Ne pas passer le pont levis sans s'être annoncé...

Une main nerveuse et relativement fine sort du gantelet du cavalier de tête qui le lance au jeune garçon à ses côté. Le second le rejoint peu après alors que tout juste libérées, elle s'attaque aux attaches du haume qu'elle fait glisser et prend sous son bras avant d'ôter son camail pour dégager son visage. Une longue natte brune tombe alors sur le dos de la cavalière ainsi révélée, le haut de sa tête couvert d'un cale en cuir pour préserver ses cheveux des mailles. Elle jette un regard perçant alentour, prenant la mesure de l'endroit, de ses points forts et de ses faiblesses en défense, puis lance d'une voix forte accoutumée à commander et à être obéie au doigt et à l'oeil.

Ola, du château ! Faites prévenir votre maître Bbred que la Général Enduril de Noùmerchat, Vicomtesse du Razès et de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre vient d'arriver pour répondre à son invitation ! Et bougez-vous le cul, j'ai pas que ça à faire que de poireauter dans le vent !

Un regard noir lancé par des yeux d'émeraudes, faut bien être égale à sa réputation, et la Vicomtesse reprend son attente, devisant joyeusement avec ses compagnons d'armes. Fort heureusement, nous sommes bien trop loin pour entendre ce qui se dit, la conversation tournant plus de ragots de corps de gardes avec maintes suppositions sur les habitudes charnelles des occupants des lieux, commentés de propos plus qu'égrillards que de la discussion de salon. Bah oui, beaucoup semblaient oublier que sous tout un tas de titre, c'était une militaire qui avait commencé sa carrière comme simple recrue et masquait sous une mince couche de vernis des années à cotoyer les gens les plus humbles du comté...

par **Denise Daube** Jeu 31 Déc - 10:18

C'est lorsqu'elle vit trembler la surface lisse de sa tisane que Denise l'Intendante su que sa pause était terminée. Elle soupira et repoussa sa chaise tandis que des dizaines de sabots martelaient le pont-levis du Château. C'est maintenant que les choses sérieuses commencent... Pourvu qu'ils n'aient pas croisé la route des Lapins.
Elle se hâta vers la Grande Porte, et à la mine paniquée de Robert et ses collègues, elle en conclut qu'elle n'avait pas affaire à n'importe qui.

Le garde lui murmura quelques mots confus: "Lieutenant Enduri de Numérat... euh Vitesse du Râpé et... euh....des Gentils..."

C'est bon Robert, laisse tomber. Dame Enduril est une invitée de marque, le Vicomte sera heureux de la savoir parmi nous. Je vous souhaite un agréable séjour à Pézenas, Dame Enduril.

S'adressant directement à la Général, esquissant une petite révérence au passage.

L'Assemblée de Sire Bbred se réunit dans la villa, en contre-bas. Un garde va vous y mener et je veillerais personnellement à votre confort en ces lieux, ainsi que celui de votre escorte. Je vous souhaite un agréable séjour parmi nous, Dame Enduril.Et merci d'avoir choisi Air Pézenas...

Oh, au fait, si vous voyez un lapin, n'y touchez surtout pas. C'est dans votre intérêt.

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