arrivée de Fred

Fred avait eu toutes les peines du monde pour arrivée à Pezenas, elle avait été retenue à Montpellier sur le chantier portuaire, où la fin de ravaux etait annoncée. Pui la neige s'était mise à tombée et Fred avait du trouver refuge dans une grange le temps de la tempète. Elle s'y était endormie enroulée dans sa cape contre sa jument "Méningite".

Et c'est à l'aube qu'elle repris la route. Un bon demi metre d neige recouvrait la campagne et la marche de la jument en était grandement ralentie.

C"est en fin de journée qu'elle aperçue le castel de son grand ami Bbred. Elle fit accèlerait le pas de Ménigite lui promettant de la paille frâiche et un bon repas.

Devant le pont elle cria au garde mi endormi par le froid et surtout par la bouteille qui dépassait de ses braies.

Veuillez mon brave annoncer mon arrivée au Vicomte.

Le garde ébété sans fut non chalament. Si elle n'avait pas été aussi heureuse d'etre enfin arrivée elle lui aurait bien garé son pied au céant afin qu'il y mit plus d'entrain.

Elle espérait pour le moment une bonne chauffe devant l'âtre et une ecuelle de soupe au lard fumante.

Elle ne put s'empécher de sourire au souvenirs qui remontaient à la surface concernant ce lieu

Qu'est ce que c'est que cette blague, mon Gros?!

Les bras chargés de linge fin réservé aux invités du Vicomte, suivie de près par une petite cohorte d'employées de maison débordées, Denise l'Intendante lança un regard noir au pauvre Robert.

Ça commence à bien faire ces vilaines qui tombent comme un cheveux sur la soupe! Vous voyez bien que j'ai mieux à faire!

Elle vit que le garde brandissait un parchemin qui avait vu des jours meilleurs. Dans un élan de bonne volonté qui ne lui ressemblait pas, elle déchargea son fardeau dans les bras d'une malheureuse servante et s'empara de la piteuse missive, son "invitation". Elle l'examina dédaigneusement, le tenant du bout des doigts comme elle tiendrait un chiffon souillé, et se souvint qu'elle ne savait pas lire. Ah... Oui, elle avait tendance à oublier ce détail. Personne ici ne s'en rendra compte, ils ne sont pas mieux.

Un rapide coup par la porte entrebâillée: à l'extérieur, une inconnue à cheval s'impatientait. C'est du fard, ça, sur ses joues? Et cette odeur, du parfum? Comment une telle traînée a-t-elle pu acquérir une monture? Sûrement un cadeau de la part d'un de ces "clients". Ahaha... c'est bien le genre du Vicomte de faire venir ce genre de catin. Une poule de luxe, rien que ça. Un divertissement comme un autre, a-t-il dû penser. Quand on sait qu'à l'intérieur elles sont toutes de la même couleur, je ne comprends pas comment il peut gaspiller son argent ainsi. Mon argent!

Elle pinça les lèvres; son front se plissa d'un millier de petites rides.

Le bordel, c'est plus loin, la gueuse! Tu prends la Grand'Rue puis c'est la première à droite, la grande baraque qui donne sur la Peyne, tu pourra pas te tromper. Fiche le camp d'ici, maintenant! Le Vicomte, il est pas disponible pour ton genre de couillonnades, il a un travail honnête à faire, lui.

Voyant le garde se lécher les babines et la Catin se tortiller sur sa selle, Denise soupira. Après tout, ce qu'il font dans l'intimité avec un pot de crème fouettée, ça ne me regarde guère.

Robert, ce que tu fais de ton temps libre ne m'intéresse pas. Par contre, ça va mal aller si j'apprends que tu pique de la crème ou autres provisions dans le garde-manger du , ça va mal aller pour ta tête!

Du coin de l'œil, elle pensa voir la Catin lui tirer la langue. Oh misère, on est tombés bien bas.

Le Vicomte est dans sa villa, il a une Assemblée à présider, ou quelque chose dans ce goût là. Si vous vous sentez obliger d'aller lui proposer vos services, crème fouettée ou pas, passez donc lui rendre visite ce soir, dans ces appartements privés. Et faites en sorte d'être propre, surtout. Je veux pas qu'il chope des sales maladies en votre charmante compagnie.

Robert, referme ta bouche, tu baves.